DUEL : Le Romantisme de nos jours
Yatta Arts Gallery à Béziers
Dans un présent, où les valeurs sont chahutées, où la peur est omniprésente, la confusion règne en maitre dans les esprits de chacun. L’individualisme est toujours poussé plus loin, pour la survie ou le profit. Des images horribles déferlent de l’autre bout du monde dans nos salons. Le tsunami mouille nos pieds de spectateurs et les séismes font trembler nos certitudes. Sommes-nous en sécurité, sommes-nous heureux à courir ainsi du travail au supermarché pour finir vautré sur le canapé. Et si demain tous s’arrête. Quel est ce sentiment qui m’angoisse, qui me ronge ? Quel est cette peur ?
Avec notre nouvelle exposition nous vous invitons à réfléchir sur vos pensées, vos ressentis, par le biais du romantisme. Un romantisme actuel, non pas l’image à l’eau de rose, qui n’est qu’un terme déviant, mais le romantisme qui comme le définissait si bien Baudelaire « n’est précisément ni dans le choix des sujets, ni dans la forme, ni dans la vérité exacte, mais dans la manière de sentir ».
Ainsi nous vous présentons Natasha DALARD, peintre, dont le thème de prédilection est la dualité et la complémentarité dans la nature comme en l’être humain, qu’elle évoque à travers des univers imaginaires ou des portraits psychologiques, où s’oppose souvent teintes chaudes et froides, ombres et lumières, glacis et effets de matière. Une peinture qui nous rappel les romantiques anglais.
Et Sébastien MONCHAL, photographe qui nous présente sa série de photos intitulée “Territoire inconnu”. Son territoire inconnu est à la frontière du réel et de l'imaginaire, de la raison et de la folie, quelque part entre le passé et l'intemporel, entre l'ici et l'ailleurs. Un lieu unique où le voyageur d'infini pose ses pas légers et son regard contemplatif comme une métaphore sur les doutes et les rêves qui parsèment le voyage de la vie. Une série photographique qui se veut être nostalgique de nos rêves d'enfant et porteuse de notre envie de croire encore aujourd'hui à l’irréel.
Malgré leurs différences, ils se complètent pour vous offrir un duel romantique, ouvrant ainsi une porte en vous-même. Goethe disait en 1829 « j’appelle classique ce qui est sain et romantique ce qui est malade ». Regardons les maladies et les sentiments des personnages présentés, transfigurons nous dans ces œuvres pour toucher le mal, le malaise, qui est en nous pour ensuite ressortir de l’œuvre et prendre du recul sur nous même. Les œuvres poussent au questionnement, nos angoisses sont magnifiées dans une opération rendu douce et agréable par le formidable travail esthétique et technique des nos deux artistes qui remettent au gout du jour un mouvement artistique, qui fut révolutionnaire en sont temps, mais qui touchera l’homme en tous temps. Ainsi sommes-nous, souffrant, se questionnant dans notre inlassable recherche du bonheur.

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